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“Première fois que je vois ça” : un trou béant dans des remparts, nouvel exemple frappant de l’érosion du littoral français

Des remparts grignotés par la mer, éventrés. Les murs de la ville de Port-Louis ont cédé fin janvier face à la violence de la tempête Herminia. Un habitant présent ce jour-là témoigne dans le reportage du 13H de TF1 visible ci-dessus. Il décrit un phénomène “très puissant” : “On a vu des vagues qui passaient au-dessus de ce mur”. Des vagues de plus de 10 mètres de haut, et un dégât très visible. “On n’a pas vu le trou béant tout de suite, reprend notre habitant. On a vu d’abord quelque chose qui dépassait du mur, des petites flaques, puis un trou ensuite, puis l’effondrement. Ça s’est fait en 3 ou 4 jours”.

Le trou de 9 mètres a stoppé sa progression grâce à l’installation d’un échafaudage par une entreprise spécialisée. “On vient essayer de consolider un peu en urgence la zone, explique à notre équipe le conducteur des travaux Romain Levillain. Une fois que ça c’est fait, on vient reconstruire en maçonnerie traditionnelle, donc maçonnerie à la chaux et tout le mode opératoire des monuments historiques, le reste du parement pour pouvoir retrouver la solidité, la structure originelle”.

TF1

Ces remparts sont classés et vieux de près de 400 ans. Un patrimoine abîmé qui interroge les promeneurs. “Ces remparts ont connu quand même pas mal de tempêtes. C’est la première fois que je vois un morceau de rempart abîmé comme ça”, dit l’un d’eux face à notre caméra, tandis qu’un autre partage son “sentiment d’inquiétude”, soulignant que “là, ça va être réparé”, mais redoutant que le phénomène se reproduise “tout le long de ces remparts”.

L’édifice présente plusieurs dégradations et inquiète le maire de Port-Louis. Daniel Martin estime qu’il faudrait un million d’euros pour renforcer l’ensemble du rempart sud, une somme conséquente pour une commune de 2700 habitants. “Ce qui fait qu’on doit se débrouiller avec notre budget, pointe-t-il. Donc je demande régulièrement au ministre de bien vouloir donner une allocation spéciale aux communes comme les nôtres pour pouvoir entretenir de façon régulière ce genre de monuments. On voit ce qui vient de se passer, et ce qui vient de se passer, c’est aussi parce que l’entretien régulier ne peut pas être fait”.

Les réparations de la brèche vont durer trois mois et coûteront 300.000 euros à la commune. Une somme en grande partie financée par l’assurance et différents organismes de l’État.

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