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Le 20 janvier, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché d’une poudre de larves. L’insecte en question est le Tenebrio molitor, que l’on connaît plus généralement sous l’appellation de “ver de farine”. La poudre, qui devra au préalable faire l’objet d’un traitement aux UV, sera désormais considérée comme un aliment et pourra être incorporée à des recettes de produits commercialisés à travers l’UE. Que ce soit dans des gâteaux, des pâtes ou du pain, l’autorisation délivrée par la Commission entre en vigueur à partir du 10 février. En théorie, il sera aussi possible d’en retrouver dans des compotes de fruits ou de légumes, et même dans des fromages.
Des mentions explicites sur les emballages
Sur son site, l’institution européenne précise(nouvelle fenêtre) que cette décision concerne précisément “la poudre traitée aux ultraviolets (UVB) obtenue à partir de larves de Tenebrio molitor (ver de farine jaune) entières, traitées thermiquement et broyées”. Il ne s’agit pas ici d’une première puisqu’en Europe, une série d’autorisations similaires ont déjà été accordées. Que ce soit pour “le criquet migrateur, le grillon domestique, le ver de farine mineur”, ou bien encore pour la “poudre partiellement dégraissée obtenue à partir d’Acheta domesticus (grillon domestique) entier”.
La Commission explique avoir répondu à des demandes formulées par des industriels de l’agro-alimentaire. Faut-il désormais inciter les Européens à faire évoluer leur alimentation ? “Il appartient aux consommateurs de décider s’ils veulent manger des insectes ou non”, est-il précisé. Par ailleurs, il est rappelé que “l’utilisation d’insectes comme source alternative de protéines n’est pas nouvelle” et qu’ils se voient “régulièrement consommés dans de nombreuses parties du monde”.
Avant d’envisager une quelconque mise sur le marché, les autorités se sont assurées que ce nouvel aliment ait fait l’objet “d’une évaluation scientifique rigoureuse de la part de l’Autorité européenne de sécurité des aliments”. Sollicitée, cette dernière “a conclu que le nouvel aliment était sûr dans le cadre des utilisations et des niveaux d’utilisation proposés” par les industriels.
Le règlement d’exécution adopté par la Commission, qui encadre l’utilisation de cette poudre, précise(nouvelle fenêtre) les quantités maximales qui peuvent être utilisées au sein des différents produits commercialisés. En pratique, cet ingrédient issu d’un insecte sera présent à des doses restreintes : de l’ordre de 1 à 4 grammes pour 100 grammes.
Notons enfin que les autorités ont évoqué la question de l’étiquetage. À partir du 10 février, tous les produits commercialisés qui contiennent cette poudre dans leur composition devront le spécifier de manière explicite sur les emballages. La mention “poudre de larves entières de Tenebrio molitor (ver de farine) traitée aux UV” sera ainsi à chaque fois affichée.